Grande passionnée de spectacle depuis l’enfance, j’ai toujours eu comme obsession de monter sur scène. Numéro de piano-chant, comédies musicales, comédies tout court, opéra… Je n’ai jamais cessé d’aimer être sur les planches et j’ai connu des expériences formidables dans ce domaine 
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En devenant enseignante, transmettre ma passion pour la scène était une évidence. Au fur et à mesure du temps, j’ai réalisé à quel point le théâtre était bénéfique aux ados en matière d’appropriation des textes littéraires : jouer du théâtre, c’est animer physiquement et concrètement les idées que l’auteur cherche à transmettre, c’est donner du relief et de la force à un message.
En interprétant un rôle, je donne vie à un être de papier, je confère une existence propre à des personnages que je pourrais connaitre ou avoir connus. Je passe du monde fictif au monde réel.
Face à un public, mes mots deviennent des paroles porteuses d’émotions ; je fais rire ou je fais pleurer, j’exaspère ou j’attendris, je crée l’indignation ou suscite l’admiration, dans tous les cas je touche votre coeur 
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Aujourd’hui encore, après un cours avec les 5èmes durant lequel nous répétions un extrait de Molière, j’ai été frappée par la spontanéité naturelle du jeu des élèves, la fraicheur de leur interprétation, dénuée de moqueries, d’a priori ou de jugements : décomplexés jusqu’à la moëlle, ils se sont donnés sans mesure et jetés sans filet et sans aucune autre forme de récompense en retour que celle du plaisir à s’amuser sur scène et à incarner des rôles. 
Une attitude naïve, dans le bon sens du terme ; celle qui permet un jeu libre et naturel, qui ne barre la route à aucun élan, affranchi et sincère. Un beau pied-de-nez au sempiternel “que vont penser les autres de moi 
?”.
Une attitude très inspirante quand, adulte, il est question d’interpréter un rôle et qu’à la fois le regard des autres et celui qu’on pose sur soi nous paralysent et parasitent notre jeu.
Le théâtre, c’est retrouver son âme d’enfant !
