Parce que lancer son activité et être auto-entrepreneur c’est aussi ça : la galère de la paperasse, l’angoisse de l’administration, l’enfer du formulaire !
Des taxes et des impôts en veux-tu en voilà, des grilles 1447 C-K, annexe 227 C-M, des calculs à N-1, N-2, des cases 2042C à remplir, des numéros en 0800…
…des rendez-vous téléphoniques à n’en plus finir, des heures passées à lire des pages de sites qui finissent en gouv.fr, des haut-le-coeur quand on paie son URSSAF à la fin du mois…
… des acronymes agaçants : un CA, la CFE, l’URSSAF, le statut d’AE, d’EI, la DGFIP, le SIE…
… travailler d’arrache-pied, se faire voler (il n’y a pas d’autre mot) son argent par l’Etat, ses idées par d’autres, passer des nuits blanches (comme mes cheveux) à s’inquiéter, réfléchir, rêver, avoir peur, se dire “génial !”, se dire “je suis folle…”, penser “non”, et puis “oui”…
… mal dormir…
… reculer, repousser, reporter à l’année prochaine, se dire “c’est trop risqué”, mais “le jeu en vaut la chandelle”. Penser à la vie qui passe, vite, trop vite. Être dopé à l’adrénaline, en redemander sitôt que ses effets s’estompent…
… alors foncer, s’armer de courage, de patience ; faire vivre ses rêves, se donner les moyens de réussir ; se dire que sur son lit de mort, on pourra dire qu’on a vécu la vie jusqu’au bout, et qu’on en aura saisi toutes ses opportunités…
… croire en ses rêves et tout tenter pour les vivre en format XXL…
“On n’est pas sérieux quand on a…” trente-cinq ans !
“Et qu’on a des…” formulaires des impôts à remplir
(Pour ceux qui n’ont pas la réf, c’est le poème “Roman” d’Arthur Rimbaud, bien qu’il n’était pas du genre à déclarer ses recettes aux impôts celui-là )